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saint aunès - Page 3

  • Une centrale à béton à Saint Aunès ?

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    crédit photo: Guillaume Lemoine

     

     

    Objet : projet de centrale à béton de Vinci Autoroutes

     

    Madame le Maire de Saint-Aunès 

     

    Saint-Aunès, le 27 septembre 2014

     

    Madame le Maire,

     

    Lors d’une discussion sur le stand de notre association au cours de la Foire aux Associations de Saint-Aunès, vous nous avez fait part,  de votre volonté de vous opposer à la construction par la société Vinci Autoroutes d’une centrale à béton à hauteur du village ; ce dont nous nous réjouissons et nous vous remercions de cette prise de position au nom de la qualité de la vie et de la sauvegarde de la beauté des paysages de notre commune.

     

    Comme Vinci Autoroutes n’a pas à notre connaissance abandonné un tel projet  de centrale à béton à Saint-Aunès et continue à démarcher les propriétaires de terrains situés dans ce secteur, il nous semblerait opportun et souhaitable, afin d’enrayer un tel projet, que la commune prenne une position publique ferme à ce sujet. 

     

    Nous-nous permettons donc de vous suggérer de demander au conseil municipal de voter un  texte, disant que vous vous opposeriez à tout permis de construire dans ce secteur de notre commune. Cela aurait, nous l’espérons, l’effet bénéfique d’arrêter les pressions à l’achat de Vinci Autoroute sur les propriétaires de ces terrains (d’après les échos que nous avons, la société Vinci Autoroute est très insistante auprès d’eux).

     

    Dans cette attente, nous vous remercions, au nom des habitants de notre commune que nous représentons, pour votre position sur ce sujet, et vous prions d’agréer, Madame le Maire,  nos meilleures salutations.

     

    Pour l’ADPMA9,

    Georges Fandos

     

    La réponse de Vinci à la Mairie de Saint Aunès

     

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  • L'ADPMA9 détaille ses propositions à Vinci

    A l'attention de:

     

    Monsieur Salvador Nuñez

    Directeur des Opérations

     

    Vinci Autoroutes

     

    Objet : proposition d’aménagement pour réduire l’impact environnemental et sur la santé publique, du doublement de l’A9 

     

     

    Saint Aunès, le 29 juillet 2014

     

    Monsieur Nuñez,

    Nous tenons à vous remercier pour l’échange de points de vue que nous avons eu ce 18 juillet au sujet du projet de doublement de l’A9. Il  nous a permis  de mieux comprendre les logiques d’aménagement  dont VINCI Autoroutes a acquis l’expertise et a l’habitude de  mettre en œuvre, afin de répondre à des objectifs d’ordre  paysager et aux contraintes légales en matière de réduction du bruit.


    Les techniques d’aménagement paysager envisagées nous semblent en effet adaptées à cet objectif: plantation d’arbres peu développés au départ et menés de manière “extensive” sur les talus et les zones où vous avez une emprise foncière, afin de s’assurer de l’adaptation des arbres aux conditions de climat méditerranéen et de la durabilité des plantations*.


    De la même manière, les moyens de lutte traditionnels contre le bruit à base de merlons et de murs antibruit nous semblent en effet répondre aux aspects réglementaires** .

    Ceci dit, sans remettre en cause la pertinence de ces approches adaptées à une logique paysagère (élevage  peu intensif  des arbres, zones arbustives de hauteur moyenne...) ou une logique de lutte réglementaire contre le bruit , il nous semble que l’objectif poursuivi par notre projet pilote pour réduire l’impact environnemental du projet de doublement de l’A9,  obéit à un autre type de cohérence, qui nécessite de
    revoir de manière très significative l’approche traditionnelle de l’actuel projet d’aménagement au niveau de Saint Aunès.

    En effet, il s’agit en particulier à hauteur du village de saint Aunès , des Garrigues et du hameau de la Crouzette, non pas de mettre en place, un aménagement paysager,  mais de constituer une véritable zone de production intensive de biomasse forestière et arbustive afin de limiter la pollution et le bruit.


    Pour pouvoir remplir un rôle effectif de filtre contre la pollution de l’air et de limitation du bruit, cette masse végétale doit atteindre rapidement un niveau suffisant en masse par mètre linéaire, ou unité de surface et en hauteur (20-30m pour les arbres de haut jet). Ce volume de végétation est en effet primordial pour remplir correctement les fonctions visées***.

    Pour cela les moyens classiques (irrigation manuelle au pied des arbres, faible fertilisation,... ) ne suffiront pas. Outre le choix d’ espèces végétales adaptées aux objectifs de fixation des polluants et de limitation du bruit (qui peuvent aussi remplir un rôle paysager) , il faut mettre en place les moyens techniques adéquats pour optimiser la pousse. Ceci implique, dans ce milieu hostile du fait des données climatiques et de la présence de polluants (ozone, particules fines , NOx , métaux lourds, COV, HAP ****), la mise en œuvre de techniques forestières et agronomiques adéquates (travail du sol,  paillage biodégradable au sol pour lutter contre les mauvaises herbes, fertilisation raisonnée, irrigation par micro aspersion sous frondaison, tuteurage des arbres et protection des troncs contre le soleil,  les rongeurs et autres ravageurs...). Il faut également densifier les plantations pour former rapidement un mur végétal constitué par les différentes strates (arbres de haut jet, moyen et arbustes) afin que la végétation puisse  remplir le rôle d’écran végétal. L’alternance de végétaux  à  feuilles caduques  et pérennes est aussi nécessaire pour capter les différents types de polluants.

    Il s’agit donc de changer radicalement d’optique pour passer d’une approche paysagère classique à une vision environnementale où le végétal sert d’écran aux polluants et au bruit. Ces objectifs sauront d’autant plus vite atteints que la masse produite de végétation représentera un volume et une hauteur importants. Ceci oblige à emprunter des itinéraires techniques de plantation  et d’entretien de la végétation beaucoup plus intensives, qui n’ont rien de comparable avec les techniques traditionnelles mises en place par ASF/VINCI. En sachant que ces techniques intensives ne sont pas à généraliser sur l’ensemble du tracé de l’A9, mais  uniquement sur les zones prioritaires d’aménagement écologique (proximité des zones habitées). Ailleurs, les techniques habituelles suffisent.

    Nous sommes très conscients du fait que ces techniques sont en rupture avec  les approches classiques que vous avez l’habitude de pratiquer. Mais nous vous demandons, dans la continuation de l’échange positif que nous avons eu le 18 juillet, l’exercice d’empathie indispensable pour intégrer des objectifs différents des vôtres au départ et qui correspondent aux priorités de riverains pour leur santé et celle de leurs enfants (Souvenez-vous que deux écoles jouxtent l’autoroute).
    Mettez-vous à notre place de riverains:  vous verrez, tout de suite la logique de notre approche vous semblera plus évidente; et à notre place, vous tiendriez sûrement notre discours !

    Que cela génère des coûts supplémentaires, nous sommes prêts à l’entendre ; mais ne faut-il pas alors solliciter les fonds spécifiques à ce sujet qu’a mis en place VINCI (fond “autoroute verte” ou  “Club infrastructures linéaires et biodiversité”  auxquels vous participez avec d’autres gestionnaires d’infrastructures), et aussi solliciter avec l’appui des élus, des fonds publics via le Plan de Protection de l’Atmosphère de Montpellier, par exemple pour le suivi et l’évaluation scientifique de cette opération pilote ?

    En effet, comme nous vous l’avons indiqué, nous allons également défendre cette approche auprès des autorités publiques (Préfecture , DREAL, ...) dans le cadre d’une action pilote à hauteur de Saint Aunès, que nous souhaitons voir  inscrire au Plan de Protection de l’Atmosphère de l’Agglomération de Montpellier (PPA) et dont la révision est en cours.

    Si vous êtes donc d’accord pour intégrer très concrètement ces objectifs complémentaires que nous avons définis plus précisément dans ce mail et dans le document présenté le 2 juin à Saint Aunès et lors de notre exposé de la réunion du  18 juillet,  nous sommes  prêts à vous apporter notre aide et savoir faire (cf . nos compétences ci-après) afin de bien préciser ces attentes, lors d’une rencontre qui pourrait avoir lieu, si vous êtes d’accord, dès le mois de septembre afin de ne pas perdre de temps. Nous pourrions ainsi  nous assurer ensemble de la mise en phase de nos approches et contribuer à une bonne finalisation des objectifs poursuivis. Comme vous l’avez justement souligné, la planification en pépinière nécessite un minimum de délai d’anticipation, et  les questions de temps revêtent donc leur importance, même si en effet nous disposons d’un peu de délai.

    Comme nous vous l’avons exprimé , nos souhaitons que soit confié à un bureau d’étude ou à vos intervenants habituels, la réalisation de ce projet, car nous n’intervenons là qu’en tant que citoyens et ce n’est pas notre métier. Nous sommes d’accord par contre, pour apporter notre expertise dans le cadre de la définition d’un cahier des charges du projet, en tant que membres d’un comité de pilotage de l’opération .

    Notre expertise:
    Je suis Ingénieur Agronome et dans le cadre d’une coopérative fruitière de notre région,  je conseille  depuis 30 ans sur le plan technique une centaine de producteurs en matière de conduite de vergers (500 ha de pommiers; 60 ha d’aspergeraies... ). Je suis donc habitué à la gestion du végétal et la plantation d’arbres en culture intensive et sous nos climats. Je vous joins à titre d’illustration et d’information utile à notre projet un extrait de la brochure que nous avons réalisé sur la plantation de haies dans notre secteur avec les ingénieurs de la Chambre d’Agriculture de l’Hérault, le Centre expérimental Horticole de Marsillargues et le Conservatoire des Espaces naturels. Elle peut vous aider vos intervenants pour mettre en forme notre projet.


    Mr Michel Faucherre est physicien et il pourra aussi apporter ses conseils d’expert sur le plan de la gestion du bruit. 


    Mme Isabelle Willis est viticultrice, et de par sa pratique, elle pourra aussi apporter son éclairage concret sur nos propositions.

    Dans l’attente de votre réponse, et vous remerciant par avance de l’attention que vous pourrez porter à notre courrier, veuillez agréer Monsieur Nunez, nos meilleures salutations.

    Pour l’ADPMA9,

    Georges Fandos
    Président de l’ADPMA9

     

     

     



    PS : sur les différents type de revêtements routiers nous reviendrons également vers vous avec des éléments qui nous semblerons précis et “vérifiés” par des tiers indépendants afin d’étayer la discussion. Ce  qui ne met aucunement en doute votre volonté de bien faire comme vous nous l’avez expliqué, sur la base de votre expérience indéniable, mais il nous semble toujours intéressant d’explorer des pistes de progrès possibles.


    * Dans ce cadre nous avons bien noté que l’arrosage est donc limité aux deux premières années et fait de manière manuelle (14 passages en 1ère pousse, puis 12 passages en 2ème année). Pour la partie du projet pilote que nous soutenons, et qui nécessite des irrigations  régulières, nous nous permettons  de suggérer de substituer ces pratiques manuelles par l’irrigation par de la micro aspersion  qui diminue le temps et les coûts d’intervention (programmation des irrigations et fertilisations à commande par électrovannes au lieu des interventions manuelles: c’est  plus cher à l’investissement mais beaucoup moins élevé en fonctionnement et au bilan c’est donc positif). Il nous paraît de plus difficile de concevoir d’arroser régulièrement à la main des plantations située en talus et derrière un mur antibruit sur des longueurs importantes.

    ** Cependant,  à cause des phénomènes complexes d’interférence et de diffraction du bruit, il nous semble utile de vérifier sur le terrain le bruit réel et non seulement simulé par modélisation, par exemple au niveau de la “coulée verte” dans le village de Saint Aunès.

    *** Nous tenons à votre disposition les études scientifiques qui permettent de vérifier ces corrélations.

    *** Nous renvoyons à ce sujet à l’abondante littérature scientifique à ce sujet qui indique par exemple qu’au delà de 65 micro grammes d’ozone par  m3 d’air pour 24h, les végétaux sont freinés dans leur pousse (niveau d’ozone fréquemment atteint aux abords de l‘autoroute). Nous tenons à votre disposition ces références scientifiques, écologiques et  et agronomiques.



  • ADPMA9 : végétalisation de l'A9

    ELEMENTS A PRENDRE EN COMPTE AU NIVEAU DU CAHIER DES CHARGES DU PROJET PILOTE

     

    Description du projet :

     

    Haies :

     

    Emplacement des haies arborées sur un plan détaillé : 

    Linéaire : nombre de mètres linéaires de haies, et de bosquets.

    Essences, espèces choisies en fonction des objectifs poursuivis : réduction de l’ozone, des particules PM10 et PM2,5 , des NOx, Composés Organiques Volatiles (COV).

    Nombre d’arbres et d’arbustes pour chaque strate de la haie : strate basse, moyenne et haut jet.

    Descriptif du type de plants demandés (dimension godets, taille des arbres, âge des plants)

    Distance de plantation par type de végétaux, 

    Type de paillage au sol : fibre bois, biodégradable  

    Tuteurs, protections contre les rongeurs.

    Type d’irrigation goutte à goutte : type de filtration, canalisations principales et secondaires, types de goutteurs, densité de goutteurs.

     

    Merlons : 

     

    Emplacement sur carte détaillée, largeur, hauteur des merlons, 

    Type de végétalisation (cf. chapitre haies).

     

    Murs antibruit : 

     

    Emplacement sur carte détaillée, 

    Linéaire

    Type de mur : matériaux, épaisseur…

    Hauteur des différents tronçons

     

    Revêtement routier : 

     

    Emplacement sur carte détaillée, 

    Type de revêtement (coût à l’investissement et à l’entretien, usure)

    Caractéristiques techniques et phoniques aux différentes vitesses de circulation et pour différents types de véhicules (niveau de bruit, adhérence, drainage)

     

    Evaluation du projet : Mesure de l’impact au niveau environnemental 

    1/ Qualité de l’air et des sols :

     

    Objectif : Evaluer qualitativement et quantitativement l’impact du projet sur le flux de polluants de l’air, des sols  et de l’eau dans la zone proche de l’autoroute, dans le temps et en fonction de la biomasse végétale du projet.

     

    Méthode  d’analyse :

     

    Suivi des concentrations de polluants dans l’air, les végétaux, le sol et les eaux de drainage: mesures annuelles à différentes distances et à différents points clefs du dispositif, pour l’ozone, les NOx, les Particules fines PM 10 et PM 2,5, le benzène, les COV, les métaux lourds (Cd, Pb, As, Ni).

    Résultats attendus : 

     

    Modélisation de la répartition des polluants dans l’espace et le temps en présence du dispositif. 

     

    2/ Bruit :

     

    Objectif : Mesurer l’impact du dispositif sur le niveau de bruit .

     

    Méthode d’analyse :

    Mesure du niveau de bruit à différentes distances du dispositif et à des points clefs (Coulée verte, La Crouzette, Les Garrigues…).

     

    Résultats attendus : 

    Modélisation de la répartition du bruit  dans l’espace et le temps en présence du dispositif.

     

    Saint-Aunès , le 18 juillet 2014

     

    Georges Fandos

  • Déplacement de l'A9 : ASF et riverains de Saint-Aunès pas tout à fait en phase

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    C 'est dans une salle polyvalente pleine, que des responsables ASF ont développé, par projection 3D, une vue d'ensemble du tracé de la reconstitution de l'actuelle A9.

    Présentation du projet sous toutes ses formes, nuisances sonores, intérêts agricoles, protection de l'environnement, tels ont été les principaux thèmes abordés.

    De nombreuses questions ont pu être posées avec leur lot de réponses plus ou moins convaincantes pour certains riverains.

    Lire la suite sur Le Midi Libre

  • Pétition citoyenne: Pour le renforcement des moyens de lutte contre la pollution liée au projet de doublement de l’A9

    asf, pétition, doublement A9

    Association pour la défense de notre patrimoine menacé par le doublement de l’autoroute A9 dans l’Hérault

     

    Les ASF (société d’autoroutes du Midi de la France) prévoient une protection très insuffisante des populations contre les pollutions liées au doublement de l’A9 à hauteur de Saint-Aunès et des Garrigues (Hérault) . Il est prévu, en particulier, au niveau du village, un simple mur « anti-bruit » constitué d’une paroi en partie en plexiglas qui protègerait très peu contre le bruit et la pollution de l’air, et qui de plus sera dégradé et « tagué » rapidement.

    Comme nous l’avions prévu et faute d’une mobilisation citoyenne à la hauteur des enjeux, ils s’en tiennent donc à ce qui est strictement obligatoire d’un point de vue légal. Les aménagements prévus restent donc très en dessous de ce que l’on pourrait espérer pour protéger correctement les riverains et habitants de Saint-Aunès et des Garrigues.

    Nous vous invitons donc à signer cette pétition qui sera portée sur la place publique, et auprès des ASF et des autorités publiques (Commune, Préfecture, Ministères…) afin d’exiger, pour minimiser l’impact sanitaire et environnemental du doublement , que soient inscrites dans le cahier des charges des travaux du doublement de l’A9, les infrastructures suivantes au moins au niveau des zones habitées :

    - Création de merlons en terre pour limiter le bruit au niveau du village et de toutes les zones habitées.

    - Mise en place de revêtements routiers moins bruyants

    - Plantation de rideaux d’arbres et d’espèces capables de fixer certains polluants de l’air, en particulier au niveau des installations sportives (particules diesel particulièrement toxiques, métaux lourds, …).

    Nous souhaitons également en tant que riverains, être régulièrement informés de l’état d’avancement des projets afférent au doublement de l’A9, et en particulier, être consultés pour la prise en compte de nos revendications dans la rédaction du cahier des charges du chantier.

    Georges Fandos